Qui dit besoin de sécurité, dit gestion du risque, danger potentiel, activation de la peur… et soudain tout s’accélère, avec une sensation de perte de contrôle, comme une voiture lancée à vive allure sur une route sinueuse, qui ne permet pas de voir au delà du virage ! Le cœur s’emballe, le souffle se fait court, la gorge se noue, la poitrine se resserre… mais où se trouve le bouton pour désactiver le mode automatique, afin de reprendre les commandes de ce bolide ?
Cette situation de danger, avec la peur au ventre, nous l’avons tous ressentie un jour ou l’autre de notre vie et d’autant plus ces dernières semaines avec les ravages causés par le COVID-19 ! La peur est l’un des éléments d’un mécanisme plus complexe appelé syndrome général d’adaptation, ou plus communément « le stress ». Un stress intense, qui va aussi générer du TSPT (stress post-traumatique).
Pourquoi un besoin de sécurité ?
Rappelons-nous ! C’était le 17 mars 2020, vers midi… le moment fatidique où nous débutons alors le confinement pour une durée de 2 semaines, toutefois avec la sensation étrange que ce sera plutôt pour une durée indéterminée… A partir de là, nous perdons très vite nos repères, nos habitudes, nous devons soudainement repenser nos modes de fonctionnement, et ce dans une démarche contrainte, avec un flou ambiant généralisé. Voici donc le point de départ, le choc perturbateur ! Entendons-nous sur le sens du mot « perturbateur » nous l’envisageons ici, comme « un créateur de désordre » qui s’invite dans notre vie personnelle et professionnelle sans notre autorisation…
Le rythme de nos vies change, parfois du tout au tout et/ou sous des formes que nous n’aurions jamais pu imaginer quelques semaines auparavant. Il s’installe une sensation d’emprisonnement et de perte de liberté. En parallèle, il plane une peur de contracter le virus ou de le propager, voire de mourir. A cela s’ajoute, de sévères chamboulements dans nos conditions, modes et rythmes de travail. Pour certains, tout s’ accélère, tandis que pour d’autres tout s’arrête ou se voit réduit avec la mise en chômage partiel.
Comment retrouver un équilibre quand tout change ?
Le changement est arrivé si vite, créant la confusion autour de nous, comme toute cette situation de crise d’ailleurs ! Après la sidération, est venu le temps du questionnement : Qu’allons-nous faire ? Pour certains, le temps du confinement aura été un temps de pause bénéfique, d’introspection ou de bilan. Pour d’autres, plus celui des prospectives ou de l’agitation. Chemin faisant, chacun de nous a tenté instinctivement de retrouver son équilibre au milieu du chaos ! Sa façon d’avancer dans la direction qui lui semblait alors la plus favorable, et avec les ressources à sa disposition.
Quoiqu’il en soit, nos besoins fondamentaux ont été malmenés, nous intimant l’ordre de faire quelque chose pour y répondre. Comment agir/réagir dans de telles circonstances ? Se mouvoir est tellement essentiel à notre fonctionnement humain et ce depuis la nuit des temps : trouver de l’eau, de la nourriture, se mettre à l’abri du froid, se protéger des prédateurs… Cette crise à réveiller en puissance notre instinct de préservation de la vie !
Comment combattre un prédateur inconnu et invisible ?
En s’appuyant sur nos mythes et nos croyances, notre cerveau va tenter d’établir des connexions, pour essayer de comprendre, de cerner l’inconnu, de dessiner les contours. De cette démarche va naître un symptôme du stress, puisque rappelez-vous quel est le but de celle-ci ? Combattre le prédateur !
En un temps record, nous sommes passés d’auteur de nos vies, à victime de la situation, pour enfin devenir combattant contre l’invisible ! Un combat exacerbé au moment du déconfinement, dans des conditions inégales et avec capacités de résilience propre à chacun.
Cette reprise est complexe ! Les clivages sont nombreux, les émotions à vif et le besoin de sécurité à fleur de peau, car le danger pour cette reprise commence dès l’instant où, notre sentiment de stress se cumule avec notre sentiment d’impuissance, à pouvoir faire quelque chose. Sortir de notre « forteresse » nous mets comme à nu face au danger, impuissant dans l’immensité du monde.
Comment composer avec tout ça ?
Entre la peur de ce prédateur invisible, la préservation de ses salariés et la nécessité économique… Je vous dirais que pour moi, la ressource fondamentale c’est l’être humain ; les femmes et les hommes qui sont votre plus grande richesse. Au-delà de l’évident intérêt économique, il est important de préserver votre principal capital (humain) pour vous relancer.
Pour compter sur cette force de vie, il vous appartient plus que jamais d’en prendre soin. De leur fournir un nouveau terreau, trouver un nouveau cadre dans lequel ils pourront grandir et s’épanouir à nouveau. Et c’est pour cette raison que nous serons là, pour vous aider à retrouver un bon équilibre au sein de votre organisation et accompagner vos équipes, à retrouver leurs repères personnels, tout en gardant le cap sur leurs objectifs.
Nous pourrons œuvrer à leurs côtés, avec des méthodes concrètes, rassurantes et vivantes, comme :
- ateliers sur-mesure
- séances de coaching
- groupes de paroles
Je vous invite a débuter au plus vite vos actions, qui s’inscrivent dans votre démarche de Qualité de Vie au Travail (QVT). Quelle est intention souhaitez-vous porter à vos équipes ? Quel résultat attendez vous de notre accompagnement ? Avez-vous besoin d’un baromètre en amont d’autres actions ?
Faites-nous part de vos attentes. Partant de là, « nous saurons vous dessiner un mouton », à la manière de Saint-Exupéry pourvu que vous sachiez nous dire de quoi vous avez besoin !
Faites appel à nous dès aujourd’hui pour accompagner vos équipes, libérer la parole, accueillir leurs émotions… Ces actions vont les aider à faire le deuil de la situation, à (re)trouver du sens, avant de pouvoir expérimenter de nouveaux modes de fonctionnement.
Article rédigé par Sandrine Lhotte
Coach-Expert en accompagnement du changement professionnel
Conseil en management des processus
06 73 18 34 91
https://www.linkedin.com/in/sandrine-lhotte/
Sources
Cette publication fait suite à une réflexion menée en intelligence collective au sein du réseau Co&axial. Nous remercions chacun des membres ayant participé à ces échanges, pour leur contribution aux Sociolabs durant le confinement.
Par ordre alphabétique :
Emilie DEPOUX, Catherine DUVINAGE, Nadine FAINSILBER, Christine GODARD, Catherine ESTADIEU GRABOWSKI, Sandra HENRIQUE, Sandrine LHOTTE, Diane LIHOREAU, Jessica RIVIERRE, Laurence VEAUVY, Céline VILBERT, Marie-Blanche PENNINGTON, Paola SPAVENTA
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