L’intelligence collective : un workshop sous le signe de la théorie et de la pratique
Seul, on va plus vite, ensemble, on va plus loin. Cette maxime, de plus en plus employée dans le monde des organisations, porte en elle de grands espoirs et une puissante énergie. Mais que recouvre-t-elle ? Quels sont les racines et les ingrédients d’un collectif qui fonctionne ?
Des questions essentielles traitées le 09 septembre dernier par nos deux intervenants.
Le super collectif : pourquoi, comment ?
Notre premier intervenant, Emile Servan Schreiber, spécialiste de l’intelligence des groupes, s’est mobilisé pour nous aider à éclaircir ces deux sujets. Regardez sa vidéo !
Une heure trente d’échanges passionnants autour de ses vingt ans de pratique, dont nous vous partageons ici quelques 10 extraits choisis.
- Le nombre fait la force – peu importe le niveau d’intelligence de chaque individu – et l’organisation fait la différence.
- Un groupe possède un QI mesurable. Plus il y a de femmes au sein de ce groupe (dotées d’une meilleur écoute et sensibilité sociale), plus son QI est élevé.
- Les entreprises présentant un meilleur retour sur investissement sont les organisations les plus féminisées. (Source : observatoire Skema de la féminisation des entreprises, Editions 2016)
- Le QI du groupe se construit sur le QE (quotient émotionnel) des individus.
- Plus gros est l’ego du chef, moins performante est l’entreprise.
- Médaille d’or : le leadership qui mixe des équipes proactives et un mode participatif. Médaille d’argent : le leadership combinant équipes réactives et style autoritaire.
- Dans un groupe où chacun apporte du savoir et des biais, les connaissances s’additionnent et les biais s’annulent mutuellement.
- Selon le livre, la Sagesse des Foules, trois ingrédients majeurs pour rendre un groupe plus intelligent : encourager l’indépendance d’esprit (l’originalité plutôt que le conformisme), décentraliser (récolter l’information spécialisée sur le terrain) et favoriser la diversité des opinions (cultiver la variété des points de vue).
- Le consensus est l’ennemi de l’intelligence collective ; le danger n’étant pas le nombre mais le conformisme.
- Un cerveau qui parie pense plus et mieux qu’un cerveau qui exprime une préférence.
Une expérimentation collective de l’intelligence de groupe
Notre second intervenant, Didier Austry, expert de l’accompagnement d’équipe et du coaching d’écriture, a proposé aux participants de vivre la théorie et, au-delà, de la métaboliser.
Le groupe a fait un exercice de 3 séquences organisées de la même façon, en sous-groupe puis en grand groupe :
- ce que vous avez appris, ce qui vous a marqué le plus dans la présentation précédente,
- ce qui pour moi n’est pas clair, ce sur quoi j’aimerais en savoir plus,
- vue en méta position du travail de groupe : partage des points forts et faibles.
Différents points ont été creusés comme l’importance :
- d’être en conscience du partage de connaissance qu’il est nécessaire d’aller chercher et de ses propres faiblesses pour se mettre au service du groupe et soi-même devenir plus intelligent.
- De s’accepter soi pour aller à l’autre.
- D’organiser et de donner des consignes, tout en laissant suffisamment de flou pour laisser place à la créativité.
- D’identifier les endroits où se créent l’équilibre et la tension, entre l’expression individuelle et la dynamique collective.
Un grand moment de partage, d’émotions, et d’apprentissage pour nos participants que nous tenons ici à chaleureusement remercier :
Detelina Rizova, Paola Spaventa, Anaïs Coletta, Sandra Henrique, Nadine Fainsilber, Béatrice Masson, Virginie Bussi, Sandra Henrique, Cyril Montero, Elena Cuco, Eve Aboucaya, Jean-Marc Sillam, Bertrand Mangin, Sophie Lemaire, Victoria Pennington et Marie-Blanche Pennington