Co&ntactons notre cerveau
Le 11 mars a eu lieu le quatrième workshop Co&Axial. Un événement exceptionnel puisqu’il était le premier à afficher complet, avec pas moins de 18 participants ! L’occasion pour nos deux intervenants, Bernard Anselem, médecin, auteur et conférencier et Anne Ambrosini, coach certifiée et directrice pédagogique, de nous partager leurs passionnants travaux et réflexions.
Quand les neurosciences nous éclairent sur les émotions et la motivation
L’intervention de Bernard Anselem a permis aux membres de Co&Axial de mieux évaluer comment notre cerveau impacte la prise de décision, l’intelligence émotionnelle, les motivations profondes, l’intuition, le stress ou encore la créativité. Entre autres sujets, ce spécialiste de la traduction des avancées des neurosciences en applications simples pour l’entreprise, a abordé le fonctionnement des émotions.
Une émotion dans le sens neurologique est à la fois une perception, une réaction et une prise de décision.
Le cerveau fonctionnant en réseau, les émotions y allument un ensemble de zones à la fois dans l’hémisphère gauche et dans l’hémisphère droit.
Les deux hémisphères présentant des fonctions majoritairement symétriques contrairement aux idées reçues sur le sujet ; il n’y a pas un cerveau rationnel (le gauche) et un cerveau artiste (le droit).
Lorsque nous combattons nos émotions, nous augmentons leur intensité ce qui est contre-productif. Tout l’enjeu est alors d’accepter l’émotion qui vient, sans jugement car c’est tout simplement une information qui nous alerte sur ce qui est important/bon pour nous dans une situation donnée. Il est nécessaire de savoir identifier l’émotion et de chercher à comprendre le besoin qu’elle sous-tend, pour mieux diminuer le stress, bloquer les ruminations et choisir un comportement adapté, respectueux de soi et des autres.
Il a aussi été question de la motivation, intrinsèque et extrinsèque, et de ses circuits. Ces derniers, directement liés à nos émotions positives, vont libérer de la dopamine qui elle-même va nous permettre de « sortir de nous ». Mais attention car le problème de ce circuit est qu’il fonctionne sur un court terme et n’est jamais tout à fait satisfait – il en veut toujours plus ce qui peut s’avérer dangereux pour nous notamment dans le cas d’addictions. La bonne nouvelle est que ce même circuit peut activer la motivation de manière durable par la récompense qui donne du sens (apprentissage, progrès, développement des relations, tâche accomplie…).
Intégrer les enseignements des neurosciences à notre pratique de coach
L’intervention de Bernard Anselem a été suivie par celle d’Anne Ambrosini, qui a mis en place un travail de co-construction avec une équipe de « Neurolearning » pour intégrer les neurosciences dans ses programmes de formation. Des travaux qui l’ont conduite à questionner sa pratique de coach.
Attention à l’attention !
Dix conseils d’Anne Ambrosini pour les coachs
Notre attention est limitée et fragile, n’excédant pas en moyenne 10 minutes. En tant que coach, la maintenir dans notre posture est un vrai exercice.
Il est conseillé :
1 – de faire des pauses
2 – de pratiquer la respiration énergétique ou calmante
3 – de trouver une posture confortable
4 – de créer des débuts et des fins
5 – d’auto-questionner son niveau d’attention (sur une échelle de 0 à 10 par ex.).
Pour maintenir le niveau d’attention de nos coachés, Anne nous propose :
1 – de réaliser une rupture de rythme en cas de rêverie ou d’ennui (effet de surprise, passer en position debout…)
2 – Créer une émotion forte (avec un moment musical par exemple).
3 – activer les sens
4 – poser une question sur une situation concrète.
5 – les faire parler d’eux (développer leur sentiment d’importance).
A retenir
Nous retenons de cette belle journée d’apprentissage plusieurs leçons très importantes :
Nous pouvons améliorer les capacités de notre cerveau peu importe notre niveau de départ. La neuroplasticité est la preuve que nous ne sommes pas les prisonniers de notre matière grise.
En se concentrant sur les motivations intrinsèques (apprendre, tisser du lien, progresser, avoir des relations de qualité, gagner en autonomie) plutôt qu’externes (gagner toujours plus d’argent, avoir une plus grande maison, acheter le dernier modèle de voiture disponible) nous donnons du sens à nos actions – facteur premier du bien-être.
Les émotions sont des amies qui nous aident à comprendre ce qui est bon et important pour nous. S’engager activement à poursuivre justement ce qui est important pour nous à travers des activités qui nous motivent en nous procurant du plaisir, donne du sens à nos vies et peut avoir des répercussions positives sur notre santé : diminution du stress, baisse des risques cardio-vasculaires, amélioration de la mémoire.
Étaient présents
Alexandra Foucher, Béatrice Masson, Roswitha Ponchon, Christophe Sala, Detelina Rizova, Paola Spaventa, Anaïs Coletta, Sandra Henrique, Nadine Fainsbilber, Julieta Bivio, Sophie Delorme, Anne Bry, Camille Havis, Joshua Yeremiyew, Eve Aboucaya, Jean-Marc Sillam, Bertrand Mangin, Marie-Blanche Pennington.
Autant de coachs qui mettront ces nouvelles connaissances acquises au service de leurs coachés. Et qui se tiennent à la disposition des entreprises pour mener des coachings grâce à ces nouveaux savoirs qui viennent enrichir leur savoir-faire !